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| Douteuse coïncidence 2.0 [ PV : Will ] | |
| | Auteur | Message |
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Miyuki
Messages : 65 Date d'inscription : 03/09/2009 Age : 30 Localisation : Devant mon écran, on voit moins bien derrière
| Sujet: Douteuse coïncidence 2.0 [ PV : Will ] Sam 28 Mai - 0:05 | |
| -Vous entrez sans vous faire remarquer et vous aller jusqu’au laboratoire. Yokaï y sera, vous lui présenterez Iria, pour lui prouver que c’est bien vous. Dans le premier tiroir du troisième bureau sur votre gauche, il y a un dossier bleu. Vous le prendrez et le détruirez une fois les informations enregistrées.
Bon, ben y’a plus qu’a y aller…
Il est 23h. Le soleil est déjà couché depuis longtemps. La demeure Ducomte est la, juste devant moi, plongée dans la pénombre. Le coup de fil de Constantin avait été bref et clair. Entrer sans me faire remarquer. Mais par qui me ferais-je voir ? Il a dit qu’il détestait les gardes du corps humain. Aurait-il d’autres monstres qui rôdent dans la maison ? Je dois être prudente, la première fois coincée dans le labo m’a amplement suffit. Surtout que cette fois, Constantin est à New York, donc pas moyen de sortir de là avant son retour… Ou avant de mourir, selon ce qui viendra en premier. La tête de ma petite Iria dépassant de mon gilet à moitié fermé, elle me portait chaud. Bien trop chaud. Je prie pour qu’elle ne s’agite pas une fois entré.
23h10. Il est temps d’y aller. J’approche lentement de la maison, prenant mon temps pour analyser chaque recoin, calculant chaque pas que je fais. Incérant doucement la clef dans la serrure, j’entre dans la maison aussi facilement que la première fois, mais cette fois-ci, en toute légalité. Je me fais encore agréablement surprendre par la beauté de l’intérieur. Grand, espacé, bien décoré. Mr Ducomte a du gout, y’a pas a dire. Sauf peut-être pour ses créatures. Tiens, en parlant d’elles, j’espère que Yokaï va pas me sauter dessus. Quand à Iria, elle est calme, à l’affût du moindre bruit, immobile, son cœur battant faiblement, comme d’habitude, contre ma poitrine. Malgré sa carapace et son air d’insecte tout droit sorti d’un film fantastique, je la trouvais mignonne avec ses petits yeux tout bleus. Et elle est toute choupi quand elle vient se blottir contre moi la nuit. Enfin, revenons à nos moutons.
Le silence règne dans la maison, comme les paisibles nuits de printemps, celles où la chaleur est agréable à souhait. J’avance lentement mais sûrement vers le laboratoire dans la profondeur de la maison. L’obscurité ambiante me rassure, je me sens plus à l’aise dans le noir. J’avance vers la porte, et y colle mon oreille. Evidemment, je n’entend rien. Doucement, je l’ouvre, et sort Iria de son petit nid douillet. Yokaï ne se fait pas attendre. Je le sens contre mes jambes, arrivant à peut près au niveau de mes cuisses. Je pose ma créature qui, malgré sa taille bien plus petite que celle du monstre, me sert de garde du corps. Bon, ça, c’est fait. Ensuite, le dossier. Sortant une lampe torche de mon sac à dos, je l’allume et inspecte rapidement la pièce. Les différentes lumières qui y sont présentes donnent un air inquiétant à l’immense pièce. A ma gauche, troisième bureau. J’ouvre le premier tiroir et en sort un fin dossier bleu. Je le glisse dans mon sac, sous l’œil inquisiteur de la bête. Iria, quand à elle, ne me lâche pas d’une semelle. Je me sens rassurée et soulagée d’avoir accomplie la moitié de cette mini-mission. Tout ce passe bien. Plus qu’a sortir.
Reprenant Iria dans ma veste, j’éteins ma lampe et sors discrètement, voyant, parmi d’autre petite lumière, les yeux de Yokaï briller. Je me retourne et avance lentement dans le couloir, remontant jusqu’à l’entrée. Cette demeure est fichtrement grande pour une seule personne. Même pour une personne qui possède des créatures plus ou moins dangereuses, plus ou moins grandes. Iria me donne chaud, tout à coup. Je m’arrête quelques secondes, sous le coup de la surprise. Son cœur a accéléré. Les oreilles dressés sur la tête, je la sens tendu. Que se passe-t-il ? Je reprend mon cheminement jusque la porte d’entrée, il faut que je sorte au plus vite pour faire prendre l’air à mon garde du corps. Encore faut-il atteindre la porte avant qu’il ne se passe quoi que ce soit. Là, sur le moment, je hais mon patron. Quelle idée de se faire embaucher par un fou diabolique ? Iria se met à se débattre dans mon gilet, glissant petit à petit, sans un bruit. Je n’ose pas parler pour la rassurer, Constantin a été clair, je ne dois pas me faire remarquer, même si je ne sais pas qui pourrait me remarquer. Malgré mes efforts pour la retenir, elle tombe mollement sur le sol, puis se dirige vers une porte, à quelques pas de la. Je la suis, toujours sans un bruit, et attend un quelconque événement. Mais rien.
Je reprend Iria dans mes bras, lui caressant les oreilles pour la calmer. Oui, je sais, c’est pas un chien, mais elle aime quand même. Et c’est ce moment qu’a choisit une petite grosse bête poilue pour venir me bouffer le mollet. Je me pince les lèvres pour qu’aucun son ne puisse en sortir, et essaye de repousser la chose. Mais c’est pas facile de tenir une bestiole qui s’agite et qui grogne dans les bras et secouer la jambe pour qu’une autre nous lâche. Iria a donc réussi à sauter à terre, décidemment, c’est super fort les choses la. Evidemment, dans un coup de stress, je lâche dans un souffle désespéré un simple :
- Iria, non, chut, viens là !
Elle était limite en train de bouffer la petite mais grosse bestiole qui voulait pas me lâcher dans un brouhaha de grognement incessant quand la lumière des escaliers s’alluma. En un clin d’œil, le nuisible avait disparu. Choppant avec rapidité et agilité ma créature, je me faufile telle un serpent dans un coin sombre de la pièce. Des pas résonnent dans l’escalier en colimaçon. Décidemment, je hais ce Constantin. Je retiens ma respiration et tiens fermement Iria contre moi. Elle a compris la situation, et ne fais aucun bruit, aucun mouvement. Brave petite bête, t’aurais pas pu rester comme ça tout le long du trajet qui sépare le labo à la porte d’entrée ? Y’en a pour trois minutes de chemin, mais non, y’a fallu que tu t’agite. Enérvé et quelque peu affolée, je me tasse contre le mur pour rester dans la pénombre. Espèrons que l’individu retourne vite d’où il vient. | |
| | | William Khir
Messages : 9 Date d'inscription : 01/09/2010
| Sujet: Re: Douteuse coïncidence 2.0 [ PV : Will ] Sam 28 Mai - 0:08 | |
| Surveiller le manoir, surveiller le manoir, il en avait de bonnes lui. Comme si William n’avait que ça à faire de ses journées. Bon, de ses nuits peut-être mais d’après ce qu’il avait compris, l’absence de Const’ ne durerait pas qu’une seule nuit. Autant dire qu’il était partie pour une bonne semaine passée dans cette … antre. A vrai dire, cela avait beau être l’une des plus belles maisons dans lesquelles il dormirait mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir un malaise à l’idée d’y vivre. Déjà il y avait les souvenirs, c’est là qu’il allait voir son demi-frère quand il était encore tout gamin et que ce dernier se laissait encore approcher sans faire une syncope. Autant dire que cela avait bien changé depuis le temps. Ensuite … il y avait cette décoration … c’était quand même vachement sobre. Beau, sans doute, mais tout de même. Autant dans son enfance il adorait cet endroit, autant maintenant, cela l’effrayait presque, surtout dans une nuit pareille. Et encore, cela aurait pu être pire, si Khir n’avait pas donné un coup de main à son très cher frère pour la nouvelle décoration du manoir, on aurait probablement eu droit aux grandes pièces vides que le jeune homme appréciait tant. Enfin, disons plutôt qu’il s’en fichait mais William n’aurait pas pu supporter ça. Il lui fallait un minimum de chaleur dans cette baraque, même si elle était là pour impressionner si on écoutait Constantin.
Si en plus de ça, on le réveillait en plein milieu de la nuit, cela allait mal se passer. Le jeune homme se redressa sur son lit et alluma une faible lampe qui se contenta d’éclairer la tête du lit et la table de nuit, rien de ce qui l’intéressait donc. Cherchant à tâtons son pyjama, il abandonna finalement, de toute façon, il avait une bonne idée de ce qui s’était passé et le visiteur qui s’était introduit dans le manoir ne nécessitait pas de pudeur excessive. C’est donc en simple caleçon, les yeux encore emplis d’un sommeil insatisfait, qu’il se mit à marcher dans les couloirs, à la recherche de la saleté de bestiole qui avait osé le réveiller ainsi. Finalement, il finit par arriver vers l’entrée de la maison, le gigantesque hall s’étendait sous l’escalier et il prit grand soin de les descendre lentement pour ne pas se casser quelque chose stupidement. Ce n’est qu’une fois arrivé en bas qu’il ouvrit la lampe pour éclairer la pièce.
Et comme prévu, un être qui n’avait rien d’humain entama une cavalcade pour se jeter sur lui. Le monstre sauta vers son torse et s’y arrima fermement à l’aide de ses griffes qui n’écorchèrent pourtant pas la peau du garçon. Sous le choc, William tomba en arrière, les épaules secouées, probablement de terreur. Ses bras se refermèrent sur la créature qui l’avait assailli.
- Oh ! C’est mon p’tit Yokai à moi ça !
Avec un immense sourire aux lèvres, le jeune homme se mit à gratouiller avec insistance la carapace du monstre qui s’était collé à lui. Ce dernier en semblait plus que satisfait puisqu’il entreprit de coller sa tête contre le cou de l’humain qui avait interrompu son excursion nocturne. Se redressant longuement tout en gardant la chose collée contre son torse, elle était un peu lourde mais ça ne posait pas vraiment de problème à quelqu’un comme William. Il tâchait de faufiler sa main vers le « menton » de Yokai, la seule partie de son anatomie qui soit dépourvu d’armures et qui puisse ainsi permettre de lui gratter la peau. Ce qui eut la conséquence recherché puisque la chose se mit à émettre un grondement sourd qui était bien plus effrayant qu’un simple ronronnement mais qui signifiait à peu près la même chose.
- Ouh ! Le gros pépère !
Doucement, le jeune homme reposa la créature sur le sol, celle-ci se mit à lui tourner autour avec insistance.
- Eh ben mon ch’ti Yokai, t’as encore ouvert la porte du labo ? Qu’est-ce qui t’es arrivé encore ? Hein ?
William gratouilla de nouveau la tête de la bestiole qui se mit à marcher vers une zone bien précise, un peu sombre et où se terrait encore deux êtres que nous connaissons bien et qui n’avait sans doute rien manquer de la scène surréaliste qui s’était joué devant eux. Une fois devant eux, Khir écarquilla lentement les yeux devant l’invité-surprise du manoir, inconsciemment, son teint se rougit quelque peu alors qu’il détaillait la jeune fille et la créature qu’elle tenait dans ses bras. Mais … il la connaissait celle là.
- Mi … Miyuki … mais qu’est-ce que vous faites là ? | |
| | | Miyuki
Messages : 65 Date d'inscription : 03/09/2009 Age : 30 Localisation : Devant mon écran, on voit moins bien derrière
| Sujet: Re: Douteuse coïncidence 2.0 [ PV : Will ] Sam 28 Mai - 0:11 | |
| Encore une fois j’ai cette sensation d’être coincée. Deux fois que je viens dans ce manoir, deux fois que je me fais surprendre. A croire que je suis maudite. Heureusement qu’il n’y a qu’ici que ça se passe comme ça, sinon je me serais faites renvoyer depuis bien longtemps. Les pas dans les escaliers s’arrêtent en bas. Ma tête qui commence légèrement à tourner me signale que je me suis arrêté de respirer. Doucement je reprend un rythme cardiaque presque normal, peut-être un peu trop rapide encore.
La où je suis, je n’aperçois que l’ombre de l’individu. Il m’a l’air relativement grand par rapport à Constantin, il doit faire à peu près ma taille. Ce n’est donc pas le boss. Maigre soulagement, mais soulagement quand même. Yokaï, que l’on reconnait bien à sa forme spécial, même dans l’ombre, lui saute dessus. N’importe quel humain aurait eu peur, un mouvement de recul peut-être, ou le reflexe de se protéger le visage. La, non, il a juste tendu les bras pour le réceptionner. Mais de loin le plus étonnant, c’est la façon dont il lui parle. Pire que moi avec Iria ! C’est pas peu dire… Beaucoup d’affection, de douceur pour une bête qui n’en a pas besoin… si ? Peu importe, j’ai peur.
Oui, c’est étrange, j’ai l’impression, encore une fois d’être sur le fil du rasoir, et la situation va dégénérer, je le sens. Mais pourquoi est-ce que ça tombe sur moi… Surtout que cette fois-ci, je ne fais rien de mal, je venais juste chercher, sous la demande donc l’autorisation de son propriétaire, un dossier sûrement important pour ma prochaine mission. Mais qui est cet étrange jeune homme ? La voix me rappelle quelque chose. Peut-être est-elle semblable à celle de monsieur Ducomte, ce qui laisse supposer qu’il est un membre de sa famille, et non pas un gardien, ou tout autre chose.
Yokaï a ouvert la porte du laboratoire, sûrement pour suivre Iria. C’est donc lui qui a laisser sortir l’autre bestiole. Décidemment, cette chose m’en veut, j’ai échoué deux fois à cause de lui. Toujours coincée dans mon gilet, Iria s’agite. Et Yokaï s’approche de moi, le jeune homme sur ses talons. Ce n’est qu’une fois qu’il est face à moi que je le reconnais. William. Le frère de Constantin. Mais… Il ne vit pas ici normalement. Quoi que son accoutrement laisse supposer que même si ce manoir n’est pas son lieu d’habitation, cela ne l’empêche pas d’y dormir. Rougissante, je le regarde s’approcher, toujours silencieuse. Je sens Iria le fixer, calme, silencieuse.
- Mi…Miyuki ? Mais qu’est-ce que vous faites là ?
Et ben voyons… C’est la meilleure celle-là. Franchement, qu’est-ce que je pourrais bien faire chez mon patron en pleine nuit ? … Ouais, finalement, moi aussi je me poserais des questions à sa place. Mais moi au moins je suis habillée. Et puis lui non plus n’a rien à faire la !
- Bah je... Mais et vous alors ?! Qu’est-ce que vous faites au manoir de monsieur Ducomte ?
Conservation du secret professionnel : Fait.
Bien, occupons-nous de choses plus importante maintenant. Il faut que je sorte de là au plus vite. Je suis entrainée pour m’en sortir dans toutes les situations. Même si c’est bien la première fois, et heureusement, qu’un truc pareil m’arrive. J’ai à peine le temps de réfléchir que Iria saute de mes bras, préférant ceux de William. Bien joué ma belle. Bon, étant donné qu’elle est beaucoup plus légère que Yokaï, il la réceptionne facilement, mais le temps qu’il se rende compte de ce qui vient de se passer, j’ai réussi à sortir de mon coin en courant vers la sortie. Il suffira que j’appelle Iria une fois la porte ouverte pour qu’elle me rejoigne. Ensuite, je serais tranquille. Evidemment, c’était sans compter sur la malchance des lieux qui s’abat constamment sur moi. | |
| | | William Khir
Messages : 9 Date d'inscription : 01/09/2010
| Sujet: Re: Douteuse coïncidence 2.0 [ PV : Will ] Sam 28 Mai - 0:12 | |
| Les yeux du jeune homme s'était posé sur la petite bestiole que tenait la jeune femme à qui il faisait face. Cela ressemblait beaucoup à Yokai, en beaucoup plus petit. Plus petit encore que le monstre de Constantin quand ce dernier l'avait présenté pour la première fois à son petit frère. William se souvenait encore de la première fois qu'il avait vu cette chose, il connaissait déjà le génie allié à une grain de folie de son demi-frère à l'époque mais cela ne l'avait pas empêcher d'être particulièrement surpris devant lui. Depuis, il avait appris à connaître les gouts et les besoins de la créature et avait pris la décision de lui donner l'affection que ne pouvait pas fournir son frère. En fait Constantin n'avait jamais dit que Yokai en avait besoin mais son frère préférait faire ça pour rien plutôt que de ne rien faire sans savoir. C'est ainsi qu'il avait commencé à s'occuper de la créature et son intuition avait vite été confirmée, Yokai répondait très bien à ses attentions et on voyait bien qu'il commençait à bien apprécier le jeune homme comme le montrait son comportement depuis quelques minutes.
Chassant ses souvenirs de sa tête, il se concentra de nouveau sur la créature et sur la jeune fille qui la tenait dans ses bras, Miyuki. Il pensa un instant qu'elle avait pu dérobé cette créature mais non, Yokai aurait probablement tué le voleur dans les secondes qui aurait suivit. D'ailleurs voilà que la grosse bête se frottait contre les jambes de la jeune femme, manifestement elle n'était pas considéré comme nuisible par le garde du corps de Const'. Une manigance de ce dernier ? William pariait plutôt pour ça mais il ne fallait présager de rien, elle pouvait très bien cacher quelque chose mais bizarrement, le frère de Constantin ne voulait pas y croire.
- Ce que je fais ici ? Mais Constantin m'a demandé de garder son manoir, c'est normal ! Vous par contre … !
Le jeune homme n'a pas le temps de finir que la petite bête qu'elle tient se jette dans ses bras et que la jeune fille décide de se faire la malle. Elle se met à courir, suivie de près par Yokai qui prend sans doute ça pour un jeu et par William qui tient fermement contre lui la petit chose qui n'ose même pas s'agiter. L'inconvénient de cette course effrénée c'est que la créature de Const' n'a pas l'habitude de ce type de terrain, ayant toujours, ou presque, marché ou couru dans sur le sol lisse et bien régulier du laboratoire de son créateur. Et évidemment, le tapis ne manqua pas de le surprendre et il entama une superbe glissade qui se finit malheureusement dans les jambes de Miyuki, la faisant lourdement chuter.
Enfin, cela l'aurait sans doute fait chuter si une main ne lui avait pas attrapé le poignet en plein milieu de la chute pour la rétablir brutalement, la serrant contre le torse qui servait déjà de soutien à la petite Iria. Les yeux gris de William se penchèrent sur elle et la fixèrent intensément sans rien dire.
- Vous allez bien ? Rien de cassé ? Yokai, ça va ?
La créature se releva et s'ébroua sans rien dire. Soulagé, le jeune homme se concentra de nouveau sur Miyuki.
- Bon, je suppose que si Yokai ne vous as pas tué, c'est qu'il vous connait. Si vous avez atteint le labo sans mourir alors vous devez connaître mon frère. Vous bossez pour lui ? | |
| | | Miyuki
Messages : 65 Date d'inscription : 03/09/2009 Age : 30 Localisation : Devant mon écran, on voit moins bien derrière
| Sujet: Re: Douteuse coïncidence 2.0 [ PV : Will ] Sam 28 Mai - 0:16 | |
| Courir, plus vite, toujours plus vite, et atteindre la sortie en une fraction de secondes. Facile me diriez-vous quand on sait qu’il n’y a que quelques mètres qui me séparaient de la porte. Oui, cela aurait dû être simple. Mais (vous vous doutiez bien qu’il y aurait un « mais »), c’était sans compter sur Yokaï et le tapis de l’entrée. J’y étais presque, j’aurais tendu le bras, je touchais la poignée de porte. Sauf que j’ai pas tendu le bras. Et puis, de toute façon, cela n’aurait servi à rien. Avec le monstre dans les pattes, mes chances de réussir à m’enfuir étaient maigres, pour ne pas dire nulles. Ses pattes résonnaient sur le sol, courant plus vite qu’il ne mord. Ou au même rythme. Peu importe, il court vite. Bien plus vite que moi sans aucun doute. Encore que j’aurais pu m’en sortir puisque j’avais un peu d’avance. Mais le tapis était du côté de la bête, et c’est un Yokaï fou que je prend dans les jambes avant de basculer en arrière. C’est à quelques centimètres du sol que je me sens soulevée, comme si j’étais une simple et légère poupée de chiffon, puis tenue. Les yeux fermés, je me remet du choc, la voix de William résonnant dans mes oreilles.
- Vous allez bien ? Rien de cassé ? Yokai, ça va ?
Agréable et douce voix. J’ouvre les yeux. Là, tout contre moi, même si d’un point de vue externe, c’est moi qui suis quasi collé à lui, le torse nu du frère de mon patron. J’essaye de me dégager, rouge comme une pivoine, mais rien n’y fait, il me tient fermement. Iria semble heureuse, là où elle est. Les deux pattes avant sur l’épaule de William, elle me regarde avec un air malicieux. Oui, je remarque son air même dans la situation où je suis, et alors ? Il faut bien que je me concentre sur autre chose que l’odeur enivrante de l’homme contre lequel je ne peux pas me décoller. Qui aurait cru qu’un jour je me retrouverais dans les bras d’un inconnu quand celui-ci se trouve être le frère de mon employeur, et à moitié nu qui plus est. Il sent le bonbon. A moins que ce ne soit mon souvenir qui me rappelle l’odeur de la bonbonnière Takada. Déjà à l’époque, sa présence me rendait… Mal à l’aise, j’avais l’impression d’avoir chaud, très chaud, et d’être étouffé par cette chaleur. Et c’est la deuxième fois que je le vois, et les deux fois, je suis tombé. Quelle cruche… Aujourd’hui, dans l’instant, je me sens bouillir. Je lève les yeux vers lui. Il me fixe. Le rouge que j’ai au joue palpite inlassablement.
- Je …
Trouver quelque chose à dire. Vite.
- …
Non, vraiment rien. Ca en devient même énervant. Pourtant d‘habitude, j’arrive toujours à répondre, souvent calmement. Mais là… Je remet la faute sur l’accoutrement du jeune homme. Mais je n’ai pas vraiment le temps de m’en faire, il reprend la parole.
- Bon, je suppose que si Yokai ne vous as pas tué, c'est qu'il vous connait. Si vous avez atteint le labo sans mourir alors vous devez connaître mon frère. Vous bossez pour lui ?
Finalement, j’’aurais préféré qu’il se taise. Ce n’est pas parce que Yokaï me connait qu’il ne va pas me tuer, la preuve, il a fallu qu’Iria vienne avec moi pour que je sois en sécurité. Et encore, c’est à cause d’elle si William est descendu de sa chambre. Elle n’aurait pas fait autant de boucan, tout se serait bien passé. Malchance, quand tu nous tiens… Je force brusquement pour me dégager de son emprise. Lâchant mon dos, j‘essaye de reculer, mais les pulsions sont plus fortes, et c’est dans un élan de bêtise que je m’apprête à le gifler, levant simplement la main. Raté. C’est à présent mon bras qu’il tient fermement dans son poing, m’empêchant ainsi de m’échapper ou d‘être violente. Le poignet douloureux, je le regarde droit dans les yeux, essayant de paraitre la plus calme possible, sentant mes joues me brûler. De ses yeux, je passe à ses joues, puis ses cheveux, ses lèvres, son torse pour revenir finalement à ses yeux. Pendant une demi-dizaine de secondes, je les regarde intensément avant de me ressaisir. Trouver quelque chose à dire, vite.
- … Je suis ... Pardonnez-moi de vous avoir déranger… monsieur.
Bon… C’est un bon début. Pourquoi monsieur ? Hey, c’est quand même le frère de mon patron ! Et puis un peu de politesse dans ce monde de brute, ça fait du bien, c’est agréable. Que faire ensuite ? Expliquer la situation ? Répondre à ses questions ? Ou bien respecter mon travail et les consignes de mon patron ? Combien de temps encore vais-je vous faire croire que je ne me suis pas décidé ?
- Je ne peux pas répondre à ce genre de question. Vous inquiétez-vous réellement pour une personne que vous ne connaissez pas et qui s’est infiltré dans un manoir que vous étiez censé surveiller ?
Je dois prendre le dessus, avoir le contrôle sur la situation. Ou tout du moins en donner l’air. Droite comme un piquet, je le fixe, concentrée sur les battements de mon cœur que j’essaye de calmer du mieux que je peux. Je ne veux surtout pas qu’il sente à travers mon poignet que je suis paniquée. Iria s’agite dans ses bras, j’espère qu’enfin elle va m’aider… Ah ben non, William la lâche pour qu’elle aille chahuter avec l’autre monstre. Bon… Au point où j’en suis, je croirais presque que je fais un mauvais rêve, que je vais bientôt me réveiller. Mais tout réside dans le presque. Et c’est perdue dans mes pensées, occupée à me débattre de l’emprise du jeune homme, que je reste là, devant lui, à le fixer dans les yeux, muette. Pitié, faites en sorte que je me réveille vite. | |
| | | William Khir
Messages : 9 Date d'inscription : 01/09/2010
| Sujet: Re: Douteuse coïncidence 2.0 [ PV : Will ] Sam 28 Mai - 0:44 | |
| Elle rougissait beaucoup, lui aussi. Il avait peut-être commis une grossière erreur en la rattrapant de cette manière mais c’était la seule chose qu’il avait cru bon de faire sur le moment. Même si maintenant, pour des raisons évidentes incluant le fait qu’il soit en caleçon et le fait qu’elle soit collé à lui, c’était particulièrement gênant. En même temps, qu’aurait-il dû faire ? La laisser tomber par terre et s’étaler grossièrement sur le tapis ? Pour sûr, cela n’aurait pas été très galant mais cela leur aurait au moins épargné cette sensation de gêne monstrueuse qui devait les envahir tous deux. D’une certaine manière, c’était rassurant, son comportement était celui d’une humaine normale, elle ne devait donc pas être particulièrement dangereuse, du moins il fallait l’espérer. Son comportement à lui en revanche, il se devait de le surveiller : il aurait voulu la lâcher il y a longtemps mais pour une raison complètement inconnue, il avait du mal à s’y résoudre. Sans doute la retient-il beaucoup trop puisqu’elle se déroba facilement pour tenter de le frapper. Réflexe humain et logique, il lui attrapa le poignet, l’empêchant ainsi de tenter toute action. Il ne fallut attendre que quelques secondes pour que le jeune homme desserre sa prise, de peur de lui faire mal.
Il la regarde pendant qu’il sent le regard intense de Miyuki qui le parcoure, à la fois gênée et curieuse peut-être. Elle est toujours aussi rouge que lui. Il a l’impression de sentir le bonbon, pourtant il est bien placé pour savoir qu’ils sont très rares dans cette maison alors comment cela se pourrait ? Réminiscence de leur première rencontre ? Il préfère ne pas y penser. Elle parle, s’excuse mais ne veut toujours pas répondre à ses interrogations. On ne pourra pas lui reprocher de ne pas être professionnelle, c’est certain. Mais cela ne l’arrange pas pour autant. Surtout si on ajoute cette foutue miniature de Yokai qui s’agite contre lui, elle est mignonne, il ne pourrait prétendre le contraire. Mais un peu embêtante pour le coup. Par chance, la solution vient seule, il la lâche et elle fonce jouer avec son « grand frère ». Parfait, cela lui laisse le champ libre pour parler avec cette Miyuki.
Progressivement, tout en douceur, comme à contre cœur, le jeune homme relâche sa prise, gardant un bras autour de l’espionne pour lui faire comprendre que la fuite serait vaine. Il tâche d’avoir l’air calme, détendu et surtout inoffensif.
- Bien sûr que je m’inquiète. Je vous connais un minimum. Et puis, vous voyez le monstre là ? *désigne Yokai du doigt* Si vous étiez réellement une intruse, je crains qu’au point où nous en sommes, je n’aurais plus à m’inquiéter de votre sort mais de celui de votre cadavre.
Un frisson semble parcourir l’échine du jeune homme, à coup sûr, cette éventualité lui déplairait beaucoup. Il se reprend cependant rapidement et désigne son crâne avec un petit sourire.
- Je ne suis pas aussi intelligent que Const’, loin s’en faut. Mais je suis loin d’être un idiot. Vous avez passé tous les pièges sans soucis, soit vous êtes plus douée que les meilleurs voleurs de la planète et dans ce cas, j’ai beaucoup de chance de vous avoir attrapé. Soit vous travaillez pour mon frère dans un domaine un peu secret.
Il laisse passer un temps de silence, le raisonnement ne lui paraît pas trop idiot. Parfait.
- Je pense que c’est la seconde option. Je pense qu’il vous a dit de n’en parler à personne et que c’est pour cela que vous ne dites rien.
Son sourire s’agrandit. Voilà, il a repris le contrôle. Il parvient à parler correctement à une fille qui lui fait probablement de l’effet alors qu’il se trouve devant elle et presque nu, si ça ce n’est pas du talent, je ne sais pas ce que c’est.
- Doonc, mon frère vous a demandé de venir ici sans vous dire que je serais là et il m’a demandé de garder cet endroit sans me dire que vous viendriez. Ce n’est pas une erreur. Il savait, je le sais. Cela ressemble même sacrément à un test …. Mais de qui ?
Bon là, il commençait sérieusement à divaguer. Une de ses mains vient précipitamment remettre une mèche de cheveux derrière son oreille, signe de grande nervosité. Il toussote.
- Hum. Désolé, il m’arrive parfois de … m’emporter pour rien. Bon, je vais considérer le fait que Yokai ne vous ait pas suspendu par la trachée comme une preuve que vous n’êtes pas une ennemie et que donc, je devrais vous laisser partir.
Un temps de silence.
- Vraiment … Désolé d’être intervenu comme ça, je suppose que vous offrir un verre à cette heure de la nuit pour me faire pardonner serait une mauvaise idée ?
Pourtant, il aurait bien besoin d’une petite tasse de thé lui, ça aiderait à le calmer. Enfin, il l’espérait. | |
| | | Miyuki
Messages : 65 Date d'inscription : 03/09/2009 Age : 30 Localisation : Devant mon écran, on voit moins bien derrière
| Sujet: Re: Douteuse coïncidence 2.0 [ PV : Will ] Lun 30 Mai - 18:30 | |
| Vous est-il déjà arrivé de vous retrouver dans une situation tellement embarrassante qu’elle en devient carrément absurde ? Plus les secondes s’écroulent (lentement soit dit en passant) plus je me dis que, au vu de la faible probabilité pour que ce genre de situation arrive, je suis maudite. Il est vrai que, malgré l’attirance certaine que j’éprouve à l’égard de ce garçon, cette situation actuelle ne me plait pas du tout. C’est vrai quoi, mon poignet ne lui suffisait-il pas ? Fallait-il vraiment qu’il m’agrippe plus encore ? Même si ça me gêne, je ne bouge pas, ou du moins, plus autant qu’avant, me contentant de le fixer.
S’en suis un monologue de sa part. Je l’écoute (ai-je le choix de toute façon ?) en restant muette, me contentant de froncer ou d’hausser les sourcils quand bon me semble, particulièrement quand les mots « vous travaillez pour mon frère » ou « secret » sortent de sa bouche. Je n’ai pas grand chose à dire pour ma défense. Contredire serait approuver de toute façon. Et puis, il est plus prudent de le laisser faire ses propositions et laisser un léger, très léger doute planer. Le silence est donc mon allié. De plus, il ne m’apprend rien.
Jusqu’à cette phrase :
- Cela ressemble même sacrément à un test …. Mais de qui ?
Un … test ? Oui, c’est plausible, c’est même carrément logique. C’est à ce moment là que mon regard à dévié du sien. J’avoue aussi que je n’écoute plus vraiment ce qu’il me dit. Un test… Quelle idiote. Bien sûr que c’en est un. Et je l’ai sans aucun doute possible pitoyablement raté. Quant à ce William, pense-t-il vraiment que ce test lui est réservé ? Assurément, ce test, encore faut-il que c’en soit un, mais dans l’hypothèse ou c’est effectivement le cas, il m’est destiné. Pourquoi testerait-il son frère ? Il a l’air d’être tout à fait normal. Attirant, mais normal. Mais peu importe. Il faut absolument, dans mon intérêt, qu’il pense que ceci soit son test. Ainsi, peut-être n’ira-t-il rien dire à son aîné. Puisque après tout, sa mission à lui était de surveiller le manoir. Or, je suis rentrée. J’en suis pas encore sorti, certes. Mais ça ne saurait tarder. Enfin… Je l’espère. Mais avant tout, il fallait se montrer persuasive et surtout, inoffensive.
- … serait une mauvaise idée ?
- Ça aurait été cool que tu sois attentive aussi.
Replongeant mon regard dans le sien, je le regarde un instant avec la bouche entrouverte, cherchant mes mots. Bordel, qu’est-ce qu’il a bien pu dire ? - Oh euh.. - Aller, secoue-toi … - Tu pourrais m’aider quand même … - T’as pas besoin de connaître la question qu’il vient de te poser, ressaisis-toi bordel, c’est pas toi qui est censée être persuasive ?
C’est pas faux. Bien. Posant mes mains sur son torse, je me dégage lentement de son emprise en le fixant droit dans les yeux. Quelle stratégie adopter ? Comment rester professionnel dans un moment pareil ? - T’es chiante aujourd’hui, t’as vraiment besoin de rester pro ? C’est marqué dans ton contrat ? - Non mais je - Mais tu rien du tout ! T’es une fille, sers-toi un peu de tes atouts féminin ! Tu veux sortir oui ou non ? - Mais comment je suis censée faire un truc pareil moi … ? - T’as vraiment besoin d’un dessin ? - Je…Un temps de silence embarrassant. J’en profite pour arborer un sourire. - Écoute William… je peux t’appeler William ? Nous sommes tous les deux dans une situation assez embarrassante et nous risquons, toi comme moi, de décevoir Constantin, qui est effectivement mon patron. Le tutoiement soudain, sérieusement, ça a déjà fonctionné avec quelqu’un ? Je parie un peu plus sur la petite révélation qui est censé le mettre en confiance, et que j’accentue avec un très léger ton embarrassé. - A mon avis, ce n’est pas une chose très recommandable à faire, je me trompe ? Dis-je en baissant très légèrement la tête, mais en continuant de le fixer, en espérant que ça passe, parce que la manipulation par la séduction, ça n’a jamais été ma spécialité, et ça se ressentira sans doute. Mais, après tout… J’ai plus rien à perdre. Si ? - Ce n’est ni dans ton intérêt, ni dans le mien, qu’il apprenne ce qu’il s’est passé entre nous cette nuit.Ça fait pas un peu étrange comme phrase ça ? - Si je peux me faire pardonner d’une quelconque façon de t’avoir réveillé.. Fais-le moi savoir.
Dis-je en lui souriant presque timidement. Pourvu que ça marche | |
| | | William Khir
Messages : 9 Date d'inscription : 01/09/2010
| Sujet: Re: Douteuse coïncidence 2.0 [ PV : Will ] Lun 30 Mai - 21:42 | |
| Elle n’avait pas l’air en position de s’enfuir, à vrai dire cela aurait sûrement été très difficile pour elle puisque cela aurait signifié abandonner sa petite bestiole ici. Et même si elle l’avait fait, il était très probable que Yokai la rattrape par la suite. Il n’y avait donc absolument aucun danger à la laisser se dégager de lui et le jeune homme se contenta de lui rendre son regard de ses iris grisés. Elle semblait se détendre de plus en plus puisqu’elle affichait désormais un léger sourire. Constatant qu’elle désire discuter plutôt que de s’enfuir, le frère de Constantin se détend visiblement, croisant tranquillement les bras sur son torse. Il hausse à peine un sourcil quand elle se met à le tutoyer, c’est une tentative pour l’adoucir ou quoi ? Remarquez, il préfère cela, c’est beaucoup plus pratique pour communiquer avec les gens, surtout de son âge. En fait, plus elle parle, plus il a l’impression qu’elle cherche à tout prix à se protéger d’une éventuelle sanction. Comme il sait pertinemment qu’il n’est pas de ce genre et que cela doit se voir, il conclut rapidement qu’elle redoute son frère. Et à vrai dire, elle n’a sans doute pas tort. En effet, puisque Miyuki admet travailler pour lui, il serait tout à fait logique que Constantin la teste et dans ce cas, c’est plutôt un échec mais ce n’est pas la faute de la jeune femme dans ce cas précis. Il est donc du devoir de l’honnête gentleman qu’est William de protéger la jeune fille du terrible courroux de son noble de frère. Diantre que je m’exprime bien.
- En effet, ce n’est pas le genre de chose qui soit bon pour nous si mon frère l’apprend. Enfin, surtout pour vous. Moi, étant son frère, je pense que je ne prends pas trop de risque.
Il affiche un sourire beaucoup plus franc et détendu, presque détendant même.
- Et puisque je suis gentil, je ne vais rien dire à Const’. Enfin … c’est surtout parce que c’est à cause du gros balourd là-bas que vous vous êtes fait repérée.
De sa main, le jeune homme désigna Yokai qui jouait encore avec la petite créature de Miyuki qui lui tournait autour. Apparemment, la chose comprit qu’on parlait d’elle puisqu’elle se retourna en un rien de temps, penchant légèrement la tête sur le côté en regardant le frère de son créateur.
- Oui mon lourdaud, c’est de toi que je cause !
Mauvaise idée. La créature le prit sur le ton du jeu et se rua à toute vitesse sur son jeune maître. Il freina brutalement en arrivant sur le tapis et entama un magnifique bond qui devait le conduire directement sur Will.
- Non, non, non ! NON !
Le réceptionnant juste à temps, le frère de Constantin souffla de manière significative en refermant ses bras sur la grosse bête qui s’était accroché à lui. Il se mit donc tout naturellement à asticoter la bête en la gratouillant de toute part malgré la carapace qui protégeait une bonne partie de son corps. Il se passa quelque seconde avant que le jeune homme ne revienne à son interlocutrice, laissant lourdement retomber l’insecte géant qui continuait de lui tourner autour.
- Vous faire pardonnez ? Eh bien …
William se mordillait les lèvres, signe non pas de nervosité mais de réflexion rapide. Il afficha ensuite un immense sourire resplendissant bien que légèrement timide.
- Si vous avez du temps libre un peu plus tard pour boire un verre et me le payer, je pense que nous aurons trouvé un bon compromis.
Il laissa passer quelque seconde avant de montrer de nouveau du doigt la chose un peu plus loin.
- Je vous jure que je prendrais pas le gros lourd avec moi. | |
| | | Miyuki
Messages : 65 Date d'inscription : 03/09/2009 Age : 30 Localisation : Devant mon écran, on voit moins bien derrière
| Sujet: Re: Douteuse coïncidence 2.0 [ PV : Will ] Mar 31 Mai - 22:52 | |
| - Et puisque je suis gentil, je ne vais rien dire à Const’.
Bien. Voilà une bonne, très bonne chose de faite. Retenant un soupire de soulagement, je me contente de lui sourire gentiment en le fixant dans les yeux. Jusqu’à ce qu’il se retourne pour jouer avec Yokaï, le grattant affectueusement. Y’a pas à dire, ça me surprendra toujours. Je profite d’ailleurs de cet instant « détente » pour rappeler Iria. Heureusement que, même si elle est jeune, elle est relativement obéissante Sauf quand elle décide le contraire, bien entendu. Heureuse et calmée, elle retourne dans mes bras en quelques pas, et je la recouvre de nouveau de ma veste. Fin prête à partir, je me décide à faire quelques pas en arrière. J’ai plus rien à faire là après tout. J’ai eu mon dossier, et la certitude que rien de cet échec ne sera transmis au boss.
- La certitude ? T’es mignonne toi.
Oui bon, c’est peut-être pas une promesse, mais il a quand même l’air sincère et vraiment gentil… Et puis, ce n’est pas comme si j’avais vraiment le choix.
- Vous faire pardonnez ? Eh bien …
- Faut croire que c’est pas l’heure du départ ma vieille.
Ce petits temps de silence me stress très légèrement. Et le voir se mordiller les lèvres de cette manière était à la fois enivrant et embarrassant. Qu’allait-il bien pouvoir me demander ? Oh non pitié, ne me fais pas le coup du sourire charmeur, c’est déconcertant.
- Si vous avez du temps libre un peu plus tard pour boire un verre et me le payer, je pense que nous aurons trouvé un bon compromis.
Même si j’ai vu pire en matière de situation embarrassante, celle-là était a ajouter à mon palmarès. Aller boire un verre avec un garçon quasi inconnu qui est le frère de mon patron qui plus est. C’est moche. Très moche. Je n’ai jamais eu l’occasion de sortir boire un verre avec une seule personne. Un groupe d’amis, oui, ça a dû m’arriver quatre ou cinq fois
- Deux fois… Et encore, la deuxième, t’es parti au bout de trente minutes.
… Mais là, c’était carrément diffèrent.
- Je vous jure que je prendrais pas le gros lourd avec moi.
C’est un bon début… mais ce qui m’inquiètes le plus, ce n’est pas la bête, mais bel et bien lui. Et son frère aussi. S’il nous voit ensemble, qu’est-ce qu’il va bien pouvoir croire ? Que je fais de l’œil à son frère juste par intérêt ? Ola, je divague, personne n’a parlé de faire de l’œil à qui que ce soit !
- Même si t’aimerais bien. - Je crois que je commence vraiment à te détester. - Oui oui, moi aussi je t’aime. Bon, tu réponds ?
- Bien… C’est d’accord.
Franchement, celui qui a dit qu’on avait toujours le choix dans la vie devait vivre dans une grotte au fin fond du Pérou à élever des lamas et devait tester sur lui différents champignons hallucinogènes. | |
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| Sujet: Re: Douteuse coïncidence 2.0 [ PV : Will ] | |
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| | | | Douteuse coïncidence 2.0 [ PV : Will ] | |
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